Brice aurait-il la recette du canard laquais?

Publié le par lecanardapoil

Lovillois. «Demain (comme tous les mercredis), j’achète le Canard, et j’aimerais y constater que sans commentaire, le journal de CB a disparu et que plus jamais ne réapparaîtra. Quand au reste je demande au Canard de ne rien commenter de ce bouquin provocateur et de continuer comme bon lui semble, de nous régaler chaque semaine de ses échos. Je regrette quand même que soit mis en avant cette nullité de Hortefeux.»


Edouard VII, Prince of Wales. «Il y a 45 ans… En classe de philosophie au Lycée Condorcet, un grand professeur de français, prix Goncourt, dont toutefois je tairai le nom, avait fait une analyse sur le Canard Enchaîné. Le point le plus fort, disait-il est que Voici des millions de lecteurs qui lisent depuis des générations et des générations ce journal qui leur dévoile mille combines, mille fraudes, mille détournements, mille pressions inadmissibles, mille scandales, et aucun de ses lecteurs n’a jamais voulu faire la moindre révolution ! Depuis ce jour 45 années se sont écoulées, et ce professeur a toujours raison. Le Canard enchaîné ne permet qu’à des milliers de personnes de se tenir informer sans toutefois engendrer en eux le moindre changement de comportement. Le Roi a besoin d’un fou. La République a besoin du Canard Enchaîné.»


Jeannot91. «Je préfère payer 1,20 euro par semaine plutôt que de ramasser chaque jour à hauteur de caniveau un journal gratuit sponsorisé par de la pub fait de nouvelles d’agences de presse. D’ailleurs, tous les journaux gratuits ne rapportent pas un rond aux grands groupes propriétaires : pourquoi continuer ce modèle économique désastreux? Qu’ils fassent comme le Canard, une info sérieuse et dérangeante…»


Ugo. «Oui, un bon point - entre autres - pour le Canard. Dans la rubrique fautes d’orthographe ou de grammaire en série, il convient également de citer le Figaro, lequel sait s’en montrer prodigue. Le relâchement dans l’expression s’étend aussi aux vidéos en ligne de ce journal. Il ne s’agit pas d’écarts de bon aloi ou de gouaille truculente, à l’instar d’un randonneur qui, connaissant parfaitement son terrain, s’autorise allègrement quelques sorties hors des sentiers balisés pour y revenir de pied sûr. Non : c’est bien de faiblesse «basique» dans l’expression (désolé pour cet anglicisme) qu’il s’agit. En plus, ils n’aiment pas du tout qu’on leur fasse remarquer, fût-ce de la manière la plus courtoise possible. Un commentaire à ce sujet a autant de chances d’apparaître que la bague de Rachida. Le palmipède, lui, sait se taper sur le bec. Si cette qualité-là du Canard Enchaîné lui vient en partie du caractère «rassis» (en exagérant) de son équipe de rédaction, ou de son mode de fonctionnement interne (d’après ce qu’on apprend ici), alors tout ceci a donc du bon. Ceci dit, que des journalistes veuillent informer sur tel ou tel côté obscur du Canard n’a rien de sacrilège en soi. Au lecteur de se faire ensuite une idée sur le bien fondé de ces mises en question, dans la mesure du possible. Faudrait quand même pas non plus réagir en vestales outragées !»


Phenri. «Très proche de Roland Dumas, hm ? Avec ça tout est dit. Voir dans «Le Canard» un outil garant du bon fonctionnement de la démocratie, c’est se bercer d’illusions. »


Pistranias. «Faut pas toucher au «Canard». Ce journal est le seul canard français qui apprend aux français ce qui se passe dans le milieu politique. Concernant Bruni et son journal, je ne les lie jamais. Je passe à autre chose.»


Berry. «Journal conservateur du dedans Ce qui est dérangeant, au Canard, c’est aussi l’archaïsme de la rédaction. Si c’était une entreprise «normale», elle serait un anti-modèle de diversité et de féminisation. Si c’était un parti, on tenterait de se débarrasser de ses «éléphants». Faut-il voir d’ailleurs un lien entre salaires plus hauts que la moyenne de la profession et les spécificités sociologiques du personnel de ce journal ? Partout ailleurs, dans la presse écrite pas à la botte des publicitaires du luxe en tout cas, la nette féminisation de la profession s’est accompagnée de sa dévalorisation (objectivée par les salaires et les conditions de travail).»


Victor. «Bonheur un bonheur intense m'envahit ce palmipède donneur de leçons perd des plumes comme tous les mythes c’est du vent.»


gus. « Triste époque !Certes, certes, mais si tout ceci s’avère être vrai, qu’elle déception ! C’est le seul journal que j’imaginais être sincère et rebelle ; il serait bon qu’ils confirment ou non l’info mais dans tous les cas bon nombres de lecteurs du canard ne dépenseront plus 1 euros 20 tous les mercredis ! Triste époque que la notre !»


Novotalmine. «Perso, j’aime beaucoup le canard et donc je suis content des nombreuses réactions de sympathie a son égard, prouvant que les lecteurs ne sont pas dupes… Dans une balance entre le positif et le négatif, le canard n’aurait, je pense aucun complexe a avoir envers ses confrères de la presse… Bon, maintenant reste a s’attaquer a un autre monument de notre presse ; le monde diplomatique. Désolé, mais heureusement que ce type de journal existe et ce avec leurs «lacunes». »


Melanie G. «Bonsoir, Ayant lu l’article de l’Express, je suis en effet assez d’accord avec vos propos concernant le caractère dit occulte du journal. Néanmoins, une chose me blesse : les rapports étroits de certains avec la presse collaborationniste. Certes, je ne suis pas naïve et suis consciente que de telles relations ne sont pas propres au Canard, mais cela ne fait que relever le fait que notre passé trouble n’est toujours pas expié. »


Smith2008. « Carla B et «la Cour» . Abonné au canard je suis, et je resterai. Mais c’est vrai que cette verrue de la première page fait regretter le temps de Moisan et de «la Cour». Bon, on peut de toute façon passer sans lire. »


Reac’n’roll. « Je suis globalement d’accord avec vous, ayant eu à peu près ce type de réactions à la lecture ce matin des «bonnes feuilles» de L’Express… Cela étant dit, vous passez étonnamment sous silence la question des relations avec l’extrême droite, et la grande porosité des rédactions de journaux de cette mouvance (Minute etc) avec le Canard. Les bonnes feuilles s’étendent assez sur ces relations troubles que vous oubliez curieusement.»


Curieux. « In cauda venenum. 1- le trésor de guerre du Canard provient des bons résultats économiques du journal. Résultats qui n’ont pas toujours été au rendez-vous, mais qui sont constants depuis plusieurs décennies 2- le journal de Carla B. est un OVNI de par sa médiocrité. En dehors de cela, il fait suite au journal de Cécilia, qui a succédé au journal de Bernadette, qui lui même remplaçait un journal de Xavière. Dans l’esprit, cela se veut un journal de la cour, comme il s’en faisait un dans les années 1960-1970. Mais c’est nettement moins bon. Osons dire : mauvais. Si les révélations récentes peuvent le faire disparaître, on y gagne. 3- ce que j’apprécie comme lecteurs, c’est que le Canard est le seul journal qui fait honnêtement sa propre critique. Pas toujours à fond. Souvent de manière superficielle, mais c’est déjà cela.»


Liberté. « Le canard, les présidentielles et clearsteam. J’achète le Canard tous les Mercredi, c’est dans l’affaire Clearstream que le canard a été flagrant lors les présidentielles. Les infos données par le canard à cette période étaient pro-Sarkozy en le passant pour une victime. Je l’ai signalé au journal sur leur site malheureusement je n’ai eu aucune réponse.»


Yaka. « Pan sur le bec ! Brice aurait-il noté sur un carnet la recette du “canard laquais”. C’est juste pour la boutade. Le palmipède entravé ne m’en voudra pas. »


Koinkina. «Les infos du Canard sortent en général au plus près de la source. Ils faut les vérifier. Schneidermann à raison, les textes du Journal de Carla B sont plutôt insipides. On n’est pas forcé de les lire. Rien à voir avec la Cour sous De Gaulle dont les sources, devaient stationner pas très loin de l’Élysée. Page deux, pro Sarko? Peut-être mais aussi assez rentre dedans, Sarko informateur direct? On le savait. En résumé, et alors ? Espérons que nos deux compères deviendront aussi riches que le Canard pour permettre à d’autres journaliste de devenir riches à leur tour en écrivant sur leurs sources. Soyez discrets, les pyramides sont interdites en France.»


Palm Ipod. «Canard, Libère le Monde… Malgré le recul que je prends en général par rapport à la presse parlé, vue ou écrite j’avoue que les révélations sur “mon” Canard me troublent quand même. Riche, je passerais, bien que comme on dit  “derrière toute fortune il y a un crime”… Mais manipulé - avec son consentement? - par des affidés du Sarkozisme me gène beaucoup plus d’autant que j’ai remarqué depuis qq temps son intransigeance plus grande avec sa famille, socialiste, qu’avec notre Maitre-du-monde. Le palmipède sans dent boufferait à tous les râteliers? Outre que je tombe un peu de haut je vais maintenant être plus regardant. Que va-t-il nous rester à nous, de sensibilité de gauche, après un Monde et un Libé très complaisant euphémisme !!! - avec la sarkozie? Marianne et sa démagogie centriste? Pitié non ! Mon Canard, muscle ton jeu.»


Eider. «Mon grand père m’apprit à lire sur le Canard enchaîné que ma mère lisait aussi. Je le reçois chaque semaine avec gourmandise. Longue vie au canard.»


Sarnia. «Lecteur de longue date du Canard, il m’est arrivé récemment d’y trouver des propos un peu réacs, qui ne me semblait pas y avoir auparavant. Je suis par exemple un peu étonné de la rubrique “Tribunal” où n’apparaissent pratiquement que des beurs, et qui n’incorpore aucune analyse du fonctionnent de l’appareil judiciaire, la description de magistrates épuisées par des audiences interminables n’en constituant absolument pas une. Je continue cependant à le lire, mais trop d’ambiguïté me ferait lâcher le morceau.»


Receuillis sur les forums de Libération, suite à la chronique de Daniel Schneidermann.

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